Le don des larmes




Belle de jour, belle-de-nuit
Au soleil et à la pluie
La pluie a fui, quel ennui!
Murmura Belle-de nuit

Le soleil séduit, la poursuit
Belle-de-jour demande sans bruit
Il a fui le soleil
et ce n'est pas minuit
Que fait un temps pareil?
Il n'y a pas de pluie

Comment ne verrais-je plus mes larmes?
Dois-je vivre sans pleurer ni me plaindre
Comme un mort  qui percoit les alarmes
De son corps mais ne peut  les atteindre
Soit un ciel qui se cache  en arrière des brouillards
Et qui ne se laissera jamais pleuvoir

Je devrai voir une fée des rivières
Ou l'ondin , un génie de ces flots
Pour recevoir de ces jolies mères
Les faveurs et la grâce de l'eau

J'aurai le don des larmes
Je pourrais pleurer autant de larmes
Comme les douces rivières
Au matin de leur charme
Et ces belles lavandières
Aux regards très amères


Quelque chose peut me réjouir
J'ai pour toujours, sourire
Une âme douce et cristal
Dans l'arrière-plan opale
une onde vive marchant
au pas de l'eau chantant
J'ai des  larmes au gout  de la mer
Dans les mains, l'arme douce-amère
Un sourire au vague triste
Devant son aura améthyste
Une peau  fraiche
Et une crèche
Vide mais pleine
D'égnime de Silène
Car la chair est sans peur
Quand la paix est au fond du coeur



Et la pluie  n'est-elle pas comme la nuit
Qui nous fait savoir quand il fait jour?
Ô Temps merveilleux qu'est la nuit
Qui préserve nos secrets d’amour?…
Et pourtant dans le nouveau royaume, il n’y aura pas de soleil.
Car l’unique soleil que j’aspire est celui qui brûle en mon âme,
C’est ton coeur qui enrôle mon coeur comme rien de pareil
Quand l'essence de l'amour le plus pur  concevra  la femme
Serais-je une perle d'huitre, au milieu de ce drame?

Le feu donne à qui  pardonne
Sa brillante lueur et sa chaleur
La rivière pardonne
À toute heure
Et je frédonne...
Belle de jour, belle-de-nuit
Au soleil et à la pluie!









Ô ma foi: S’il n’y a pas de temps…
S’il n’y a pas de vent…

S’il n’y a pas de lumière…
À quoi servent les yeux?

Mais si l'on a pas des yeux,
Comment pleurer?
Il y a bien un temps pour chaque chose
et chaque chose, a déjà, sa place, nous dit le roi Salomon.
Les poésies sont les larmes de Dieu.
Les gens qui pleurent sont des  gens qui savent abandonner.


L'art de pleurer!

Pleurer est un art, jeune fille. Comme il est bon pour l'homme leurs nombreuses astuces. Le temps de ma vie, où j'étais la plus malheureuse, était le temps où j'avais peur de pleurer, de peur des migraines, des faiblesses de caractère, etc…

Mais quand je me suis rendu compte que cette arme charmante de mon âme, manquait à mon corps, je savais qu'il fallait y remédier. Et j'ai tout fait pour retrouver mes larmes. C'est vrai que depuis, elles ne me quitent plus…mais…



Pas besoin d'être une des pleureuses du Pharaon pour savoir pleurer, on est pas des saules. Ce n'est pas une méchante ruse que de pleurer, c'est une expression, comme rire, faire l'amour: elles sont provoquées naturellement par des facteurs naturels, et s'expriment à leur façon, dépendant d'une personne à l'autre. Faut jamais empêcher aux larmes de couler. Faut jamais essayer d'assécher les océans, qui ont leur raison d'être.

Pleurer, n'est pas toujours triste, les larmes viennent soudainement parfois, et elles ont leurs histoires. Parfois c'est notre subconscient qui fait un travail de rappel, venant de notre mémoire, il y a tellement d'explications…

Vers 17 ans je vivais quelques difficultés, je pleurais, et ca me donnait la migraine, mais mon entourage répétait qu'il fallait que je sois forte. J'ai arrêté volontairement, et me suis programmée pour ne pas pleurer: ça a marché. Mais quand j'etais triste, mon esprit pleurait en dedans de mon âme, et j'avais un blocage, car mon corps était déprogrammé pour le faire. J'ai eu ma prise de conscience, vers 20-24, suite à des cauchemars, où je sentais mon esprit pleurer en moi, mais mon corps était bloqué pour l'exprimer. À 24 ans j'ai pleuré beaucoup, mais c'était à cause des vulnérabilités suite à mon accouchements. Après quelques semaines, ça a arrêté. Alors j'ai surveillé mes autres accouchements, quand j'avais envie de pleurer, je me laissais aller naturellement. Je regardais beaucoup de film, avec mon mari, à la maison… Bien sur que ça fait déjà 10 ans, maintenant mon mari est parfois fatigué de me voir pleurer. Ma thérapie volontaire a bien fonctionné. Et pendant que j'écris cela, je vois bien que ça me prouve que notre esprit est capitaine de notre corps, quand on a une volonté sure et définitive.

Le feu donne à qui  pardonne
Sabrillante lueur et sa chaleur
La rivière pardonne
à toute heure
Et je frédonne



 Le don des larmes(gratia lacrymarum
À chaque chose sa place. (Ecclesiaste: Il y a un temps pour chaque chose.) “TURN, turn, turn.”

Voyez dans mon blog de Comptines : “jean qui pleure et jean qui rit!”: http://lecabinetdesfees.blogspot.ca/p/blog-page_30.html